ISSN 2271-1813

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Dictionnaire de la presse française pendant la Révolution 1789-1799

C O M M A N D E R

   

Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 35

AFFICHES DU MANS (1771-1862)

1Titres Annonces, Affiches et Avis pour la Ville du Mans et pour la Province.

Devient le 1er janvier 1780: Affiches du Maine, Annonces, etc.; puis le 18 octobre 1792: Affiches du Mans, Annonces, etc.; le 15 octobre 1793: Affiches du Mans, Annonces, etc. Au Département de la Sarthe; le 5 vendémiaire an III: Affiches du Mans, Annonces, etc. du département de la Sarthe; le 25 décembre 1810: Journal du Mans et du Département de la Sarthe; le 1er janvier 1828: Affiches, Annonces judiciaires, Avis divers du Mans, etc.; le 4 janvier 1831: Affiches, Annonces judiciaires, Avis divers du Mans, etc.

2Dates 4 février 1771 - 28 février 1862. Prospectus du 1er janvier 1771. Le journal est hebdomadaire et paraît tous les lundis; chaque volume annuel comporte 52 feuilles; à partir de l'an IV, les suppléments portent le nombre de feuilles à 72 par an; à partir de 1818, le journal devient bihebdomadaire.

La collection de la B.M. du Mans comporte au total 54 volumes.

3Description La feuille comporte 4 p. in-4º.

4Publication Le Mans, chez Monnoyer (éditeur et imprimeur).

L'abonnement est de 3 # au Mans, de 6 # pour le reste du royaume. Le journal est porté à domicile au Mans, moyennant un supplément de 12 s.

5Collaborateurs Charles MONNOYER.

6Contenu «Ces annonces comprendront généralement tout ce qui peut être susceptible d'utilité publique, et chacun de tous les Etats en général, soit de la Ville, soit du dehors, pourront y faire insérer tout ce qu'ils jugeront à propos [...]. On y ajoutera le cours des grains du Marché du Mans [...] ainsi que le prix du pain, l'extrait et la date des Arrêts, Edits, Déclarations, Réglements, Ordonnances qui pourront intéresser l'Agriculture, le Commerce, et tout ce qui paraît utile au Public» (Prospectus).

Les principales rubriques concernent la législation (arrêts, édits, lettres patentes, etc.), l'agriculture, le commerce (hypothèques, annonces de ventes, mercuriales), les variétés littéraires (comptes rendus, spectacles, contes, charades, pièces fugitives, etc.). Les comptes rendus se limitent le plus souvent à la description des livres mis en vente chez Monnoyer. L'histoire locale est mieux représentée (Commentaires de la coutume du Maine), Bibliothèque littéraire du Maine; les informations générales sont brèves et marquées d'une extrême prudence: «nous ne pouvons y insérer, déclare Monnoyer le 10 juin 1771, que des nouvelles de notoriété publique et qui ne soient pas dans le cas de nous compromettre».

7Exemplaires B.M. Le Mans, Maine 2462.

8Bibliographie Plessix R., «Les Affiches du Mans source de l'Histoire sociale du Maine à la fin de l'ancien régime», Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, 1974, p. 240-263.

Historique Sollicité «depuis assez longtemps» par l'Intendant et les magistrats du Mans (Prospectus du 1er janv. 1771), Charles Monnoyer obtint à la fin de 1779 le privilège des Affiches du Mans. La première année fut, comme il le dit lui-même, «un peu critique à passer» (Avertissement de janv. 1772), mais le journal prit au bout d'un an son assise, grâce à la prudence et au souci d'«utilité» qui guidait l'auteur. «Imprimeur du Roy», Monnoyer tient à garder à sa feuille le caractère d'un journal d'information locale précis et impersonnel. René Plessix a fait l'inventaire des informations générales et locales que l'on peut tirer des Affiches du Mans; on n'y trouve guère d'écho des troubles qui agitaient le Maine, l'Anjou et la Bretagne à la fin de l'ancien régime (p. 249), et les principaux événements de l'actualité internationale n'y sont mentionnés que par référence à des textes officiels. Si l'on y peut relever parfois une certaine sympathie pour la politique de Turgot ou de Necker, le commentaire reste pratiquement absent. La préparation des Etats généraux et la rédaction des cahiers de doléances font l'objet de remarques très conformistes: «Ce mot de doléance a quelque chose de tendre, et exprime les sentiments d'un peuple qui s'adresse au Roi, comme à un père à qui il représente ses peines avec une douleur accompagnée de respect, assuré qu'il est que le cœur paternel du Monarque a l'intention de le soulager» (29 sept. 1788, texte cité par Plessix, p. 246).

 


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© Universitas 1991-2024, ISBN 978-2-84559-070-0 (édition électronique)